C’est l’actualité qui le commande :
Alors que les élus de la CDA de La Rochelle sont en plein débat sur le SCOT (1), la question de l’eau revient naturellement en force
Il s’agit aujourd’hui d’adapter un outil aux besoins de ce territoire. Avec un leitmotiv : celui du développement durable, un principe auquel ont adhéré la quasi-totalité des communes concernées.
Dans la pratique, cette exigence nouvelle se heurte à une organisation qui ne colle pas aux réalités du terrain (lire « l’état des lieux »en page 3). Il faut donc réfléchir à une nouvelle organisation, à l’échelle du territoire de la CDA de La Rochelle, qui est l’échelon territorial le plus cohérent, en termes de développement durable.
Circuit court
Rien n’interdit d’intégrer d’autres communes du Pays Marandais et de la Plaine d’Aunis, comme c’est actuellement le cas au sein du SIAE, voire de l’élargir au Nord Aunis.
À condition que cela s’inscrive dans une logique favorisant les circuits courts de distribution d’eau potable.
Ainsi, sur un territoire cohérent en matière d’aménagement, les coûts de production baisseraient.
Mutualiser la production
Cela nécessiterait la création d’une entité intégrant sa propre unité de production, ce qui n’est pas le cas du SIAE aujourd’hui (celui -ci achetant son eau à la CDA et au Syndicat des Eaux).
En mutualisant les unités de production d’eau potable déjà existantes, cela éviterait les doublons en matière de distribution et limiterait les intermédiaires… et donc les coûts de gestion.
Cela aura surtout le mérite d’adapter au plus près du terrain les outils de production aux besoins réels des usagers, avec une réactivité plus importante. Et donc, là encore, de nouvelles économies de gestion.
Cet ensemble de mesures permettrait une meilleure cohérence de gestion dans la plus grande transparence, et une réduction des couts que l’on pourrait ainsi répercuter aux usagers.
Ce choix permettrait aussi de créer une tarification sociale de l’eau pour les catégories d’usagers les plus défavorisés, ce qui est actuellement impossible avec un opérateur privé.
Des propositions qui nécessitent un lourd investissement en études, et donc en temps, pour offrir, d’ici décembre 2009, une réelle alternative à l’actuelle gestion. Alternative qui engagera, faut-il le rappeler, les élus, mais surtout les quelques 60 000 usagers concernés, pour plus d’une décennie.
(1) SCOT : Schéma de Cohérence Territoriale