CEP 17 veut faire baisser le prix de l'eau et prône une gestion publique.
Les propositions du Parti de Gauche 17 à l’AG de CEP 17 :
Pour le PG, l‘eau n’est pas une marchandise : elle ne peut être commercialisée comme un autre produit.
L’accès à l’eau potable pour tous est un droit universel, et pour le PG, ce concept doit imprégner l’action du CEP 17.
En effet, nous pensons que le Collectif de l’Eau doit développer son action pour être force de proposition quand à la gestion de l’eau allant au-delà du seul « passage en régie publique ».
Le collectif doit prendre en compte l’intégralité de la chaîne de l’eau, de la source au robinet, ce qui sous entend d’être acteur, force lobbying en matière :
· De préservation de la ressource.
· De son stockage.
· De son traitement.
· De sa distribution.
· De l’utilisation par les différents acteurs économiques (industriels, agriculteurs et usagers particuliers).
· Des choix en ce qui concerne la facturation.
Il en résulte que la nécessaire « gestion en régie » ne saurait être un préalable politique, mais une obligation pour la mise en œuvre de choix ambitieux, par exemple en matière de tarification pour les usagers.
En effet, il nous semble d’évidence plus facile de mobiliser les consommateurs sur des questions les touchant directement (par exemple les tarifs du m3)… tout en posant la question du choix de gestion (publique ou privée) comme conséquence de la politique tarifaire menée.
Car il est clair qu’une gestion écologique et sociale de l’eau est incompatible avec une gestion marchande.
En la matière, pour être force de proposition, nous ne partons pas de rien :
- La toute nouvelle régie de l’eau des lacs de l’Essonne a fait le choix de la progressivité, en matière de tarification du service de l’eau. Il s’agit de mettre en œuvre la gratuité des premiers litres d’eau indispensables à la vie, soit 2,5 l par personne et par jour avec un tarif qui évolue en fonction de la consommation. Plus on consomme, plus on paie cher. Cette mesure a pour vocation de prévenir les gaspillages et de protégéer la ressource. En outre, la régie réfléchit à une tarification du service de l’eau différenciée en fonction de l’usage : on ne paiera pas la même chose pour une utilisation familiale (hygène, boisson, alimentation) ou économique (industrielle, agricole).
Cela signifie que les premiers litres d’eau pour la boisson et l’hygiène sont vendus moins chers que les litres d’eau utilisés pour arroser les jardins, nettoyer les voitures ou remplir les piscines).
- Autre initiative, la charte de l’eau de la ville de Libourne, où, après avoir renégocié et revu à la baisse la marge bénéficiaire du délégataire du service publc (la Lyonnaise des Eaux), les élus ont mis en place une tarification du service qui se veut « sociale et progressive » sur la base du concept « d’eau vitale, d’eau utile et d’au de confort».
Le premier est un droit. Tout être vivant doit pouvoir accéder à une consommation de 40 litres par jour et par personne. Cet accès sera donc désormais quasiment gratuit (0,10 €/m3) et, pauvre ou riche, tout le monde en bénéficiera.
Le second, représente le nécessaire pour s’alimenter, se laver, etc. La consommation moyenne est estimée entre 16 et 120 m3. Son prix fixé à 0,70 €/m3 sera inférieur au prix en vigueur avant l’entrée en fonction de la charte.
Au-delà, des tranches successives fixées de 12 à 150 m3, de 151 à 200 m3 et plus, seront successivement majorées. Elles représentent les fortes consommations liées notamment aux arrosages, aux piscines, au lavage des voitures, etc.
Pour ce qui est des familles nombreuses ou en difficulté, « elles seront aidées, par le biais du fonds de solidarité qui sera alimenté par la Lyonnaise des Eaux à hauteur de 1% de ses bénéfices. »
Ainsi, vous le voyez, nous avons tous les éléments en main pour appréhender le dossier et lancer le débat avec nos concitoyens pour qu’en Charente-Maritime, l’accès à l’eau potable pour tous devienne un droit universel.